Quatrième de couverture :
La montagne ne pardonne pas. Vincent Lapaz, guide solitaire et blessé
par la vie, l'apprend aujourd'hui à ses dépens : la mort vient de
frapper, foudroyant un être cher. Simple accident ? Vincent n'en croit
rien : la victime connaissait le parcours comme sa poche. C'est un
meurtre. Avec l'aide d'une jeune gendarme, Vincent mène l'enquête, de
crevasses en chausse-trapes, déterrant un à un les secrets qui hantent
cette vallée. Et Lapaz non plus n'est pas du genre à pardonner...
"Ce livre est un captivant suspense psychologique avec, en toile de
fond, les décors majestueux de la montagne." Jean-Paul Guéry, Le Maine Libre
Cet ouvrage a reçu le Prix des Lecteurs au Festival Polar de Cognac.
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Mon avis :
Karine Giébel, c'est un peu ma sauveuse. J'ai traversé la semaine
dernière un genre de Triangle des Bermudes de la lecture, un de ces
moments où aucun bouquin ne passe, où chaque page que je lis est oubliée
dans la foulée. À une époque, je m'entêtais, très lourdement, l'abandon
ne faisait pas partie des choses acceptables. Maintenant, j'ai compris,
je n'insiste plus : si ça ne passe pas, j'arrête. Quitte à reprendre
plus tard. Et la semaine dernière, j'ai souvent arrêté. Trois fois
précisément.
Heureusement, avec le temps, j'ai réussi à identifier les auteurs
capable de briser ce genre de spirale infernale. Karine Giébel en fait
incontestablement partie.
Ses romans ont le don de me happer et celui-ci n'a pas failli à la règle. Malgré quelques réserves, je t'en parlerai plus loin.
Vincent est guide en montagne. La blessure dont la quatrième de
couverture parle sans en parler, c'est le départ de sa femme. Sans
préavis, quasiment sans explication, si ce n'est une phrase lapidaire
laissée sur l'ordinateur. Un départ dont il ne s'est évidemment pas
remis, et qui influe encore lourdement sur sa vie et ses relations
aujourd'hui. Heureusement, il y a Pierre, l'ami fidèle. Et la montagne,
personnage à part entière de cette sombre histoire avec la vengeance
pour toile de fond.
Très honnêtement, ce n'est pas le meilleur roman que j'aie lu de cet
auteur, loin de là même. Je n'ai pas perçu la tension psychologique qui
est le propre de ses ouvrages d'ordinaire, et qui est allée parfois
jusqu'à me mettre terriblement mal à l'aise. Là, franchement, il n'y a
pas de quoi frissonner. Pour couronner le tout, j'avais percé le secret
de l'intrigue à quelques 150 pages de la fin... Une intrigue qui n'est
pas d'une grande complexité, ni véritablement menée de façon
passionnante, les personnages sont, quant à eux, trop manichéens pour
être réellement attachants.
Mais il n'en reste pas moins un bon divertissement, qui se lit
rapidement. Parfait pour sortir du Triangle des Bermudes de la lecture !
Depuis, ça va mieux, merci.
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