lundi 30 mars 2009

1974 - David PEACE


Quatrième de couverture :

Jeune journaliste au Yorkshire Evening Post, Edward Dunford, correspondant pour les affaires criminelles dans le Nord, s'est fait connaître avec une série d'articles sur un assassin surnommé le Dératiseur.
Aussi lorsqu'on annonce la disparition de Clare Kemplay, une fillette d'une dizaine d'années qui n'est pas rentrée de l'école, tout naturellement, Edward hérite du dossier.

Mais à peine a-t-il publié un article qu'il s'en trouve dessaisi au profit de son confrère Javk Whitehead, qui a davantage de métier et surtout ne s'avise pas, comme son jeune confrère, de faire remarquer au responsable de la police qu'il y a eu d'autres cas non résolus de fillettes disparues.

Parallèlement, un collègue d'Edward, Barry Gannon, enquête sur des magouilles du secteur immobilier. Celui-ci meurt dans un accident et Edward hérite de ce dossier secret. Il va reprendre le flambeau pour tenter de découvrir la vérité.

***

Mon avis... enfin presque !

Cet excellentissime roman m'a laissée sans voix. Je me contenterai donc de vous laisser ici la critique que Michel Abescat avait écrit dans Télérama à l'époque de sa sortie.

"La première page vous explose à la figure. 1974, singulier premier roman de David Peace, éblouit par sa puissance, ses dialogues au cutter, sa noirceur radicale.
L'auteur entreprend le portrait d'un monde abandonné des dieux, dans ce premier volet d'une série de quatre romans. Ce Red Riding Quartet rappelle évidemment le fameux Quatuor de Los Angeles de James Ellroy. Et soutient la comparaison.
Mais le trajet du héros de 1974, un jeune journaliste écorché vif, évoque également les personnages du britannique Robin Cook, ressassant jusqu'au vertige leurs propres ténèbres, explorant le Mal dans ses manifestations les plus absolues, poursuivant une quête brûlante de la vérité, quel qu'en soit le prix à payer.
Le livre refermé, reste pour le lecteur une sacrée gueule de bois. Et, contre toute attente, la musique persistante d'un requiem bouleversant d'humanité et de compassion.
Éblouissant...".

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lundi 23 mars 2009

Zen City - Grégoire HERVIER

http://zencity.fr/

Quatrième de couverture :

Bienvenue à Zen City !
Grâce à notre programme Global Life, la vie clés en main, profitez de tous nos services et travaillez dans un environnement idéal, naturel et sécurisant.

 
Dominique Dubois, cadre trentenaire remarquablement moyen, s'installe plein d'espoir à Zen City, paradis high-tech où, grâce à la puce dont chacun est doté, on peut avoir un réfrigérateur toujours plein sans jamais aller au supermarché et être protégé 24 heures sur 24 sans même s'en rendre compte.
Mais quand sa jolie collègue est assassinée chez elle, quand il devient la proie de hackers qui cherchent à miner de l'intérieur la Ville Transparence, sa vie en prépayé bascule...
Ce livre est son journal, le témoignage d'un des rares rescapés de ce que l'on a appelé la "Tragédie de Zen City".

Après Scream Test, Prix Méditerranée des lycéens et Prix Polar derrière les murs 2007, Grégoire Hervier revient avec un cocktail explosif d'humour et de suspense, tout à la fois satire de notre société de consommation et redoutable thriller d'anticipation.

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Mon avis :

Un futur inquiétant qui ne paraît pas si lointain que ça, surtout une fois que l'on est allé faire un tour sur le site du livre qui regorge d'infos, d'articles sur lesquels Grégoire Hervier s'est appuyé pour bâtir Zen City. *** Un petit clic sur la couverture du bouquin et vous y êtes ! ***
Et oui, ça fait froid dans le dos !!!

Reste que ce roman est un excellent divertissement, effectivement entre le policier et la science fiction. Une réussite !

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lundi 16 mars 2009

Strip-tease - Leigh REDHEAD


Quatrième de couverture :

Nom de scène : Vivien
La nuit : Strip-teaseuse
Le jour : Détective débutante
Signes particuliers : perspicace, obstinée et terriblement sexy...

Simone Kirsch rêve depuis toujours d'intégrer les forces de l'ordre. Elle est intelligente, vive et motivée, mais elle a un handicap majeur : elle gagne sa vie comme strip-teaseuse, ce qui ne l'aide pas à être prise au sérieux.
En tant que détective privée, sa connaissance intime des milieux interlopes de Melbourne peut en revanche se révéler un atout, et, son diplôme fraîchement décroché, elle se retrouve rapidement en charge d'une première affaire : sa meilleure amie a disparu.

Strip-teaseuse également, Chloé est soupçonnée d'avoir assassiné son boss, et le frère de celui-ci menace de la tuer si Simone ne retrouve pas le vrai coupable. Infiltrer le Red Room, ce célèbre club où travaillait Chloé, ne pose aucun problème à notre héroïne sexy et intrépide, qui connaît les flices verreux de la ville sur le bout des doigts.
C'est plutôt son coeur -ou une autre partie de son anatomie ?- qui pourrait lui jouer des tours...

Une plongée vertigineuse dans un milieu aussi exotique que dangereux, mettant en scène une héroïne irrésistible.

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Mon avis :

Ne surtout pas se fier au côté "Chick Lit" de la couverture : oui, c'est rose mais ce n'est surtout pas nunuche. En toute honnêteté, si je n'avais entendu Gérard Collard en faire une bonne critique, je crois que je l'aurais rangé dans son armoire le jour où je l'ai reçu et rien de plus...
*** Apparté : y'a un tout petit peu de promotion dans l'air par ici : adieu "maison-loisirs", j'officie désormais en "littérature" et ce, jusqu'à mon départ pour Caen. ***
 
Tout ça pour dire que je suis bien heureuse de l'avoir lu. C'est bien écrit, enlevé en terme de rythme et plein de suspense jusqu'à la dernière page. L'auteur sait de quoi elle parle : elle a elle-même été strip-teaseuse à Melbourne pendant trois ans tout en menant des études de communication, de cinéma et de littérature. Il y a du sang, de la vengeance, des méchants inattendus, des gentils pas si gentils, du sexe forcément... etc etc.
Et le personnage de Vivien-Simone est incroyablement attachant.
 
Bref, tout pour faire de la lecture de cet ouvrage un excellent moment de détente.
J'ajoute à ça que Strip-tease a reçu le prix du meilleur premier roman australien et là, normalement, vous devez être convaincus.

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